Belgocontrol investit 97 millions d’euros pour renforcer ses services

Belgocontrol affiche des résultats financiers 2015 en nette amélioration. Malgré un contexte difficile, l’entreprise a également rempli sa mission : assurer la sécurité du trafic aérien. Les investissements sont intensifiés afin d’optimiser le fonctionnement.

Le contexte dans lequel Belgocontrol a évolué en 2015 a été difficile : panne de courant en mai, quelques perturbations techniques, conflit social latent, … Ce furent des conditions de travail difficiles pour l’ensemble du personnel et pour les partenaires.

Malgré tout, l’entreprise est parvenue à remplir en tout temps sa mission de base, à savoir garantir la sécurité du trafic aérien. Suite aux incidents techniques, les leçons nécessaires ont été tirées afin d’améliorer le fonctionnement et d’assurer le service de manière continue.

De plus, en 2015, Belgocontrol a définitivement mis un terme à la situation financière difficile du passé et les bases pour un accord social concernant, entre autres, le règlement de la disponibilité ont été jetées.

Nombre de mouvements à la hausse

La tendance positive du trafic aérien en 2014 s’est également poursuivie l’année dernière. Tant Bruxelles National (+3,38%) que les aéroports régionaux (conjointement +2,5%) ont présenté des chiffres de croissance au niveau du trafic aérien. En 2015, Belgocontrol a géré au total 1.083.128 mouvements, dont 569.043 par CANAC 2 (approche et en route) et 514.085 dans les cinq aéroports (services terminaux). Cela représente une hausse de 3,98% par rapport à 2014.

Malgré une plus forte densité du trafic, il y a eu pour la deuxième année consécutive très peu d’incidents qui relevaient de la responsabilité du contrôle aérien : seulement 5 incidents de catégories A (incident grave) et B (incident important) confondues sur un million de mouvements, soit 0,000554%. Ce résultat positif demeure donc largement sous l’objectif de 0,0010%.

Business continuity

Le 27 mai 2015, une panne de courant s’est produite au centre de contrôle aérien CANAC 2. Les conséquences de cet incident ont poussé Belgocontrol à s’atteler plus rapidement à un « business continuity plan ». D’éventuels single points of failure dans les installations ainsi que dans les procédures opérationnelles ont été identifiés et des scénarios ont été élaborés pour les éviter, en limiter l’impact, au cas où des problèmes se produiraient quand même, et afin d’assurer la continuité des services lors d’incidents similaires. Ainsi, lors de la panne de réseau du 15 septembre dernier, le plan de fallback prévu est entré en vigueur. Il sera évalué sur base de cette expérience.

Ces éléments mettent en lumière l’importance du contrôle aérien pour l’ensemble du secteur même si les attentes de nos partenaires ne sont pas toujours en phase avec ce qui peut être exigé de Belgocontrol. Des réunions de travail ont été planifiées afin d’harmoniser ces différents aspects. Pour des demandes de services qui nécessitent encore des investissements ou qui doivent être rémunérés, des dispositions spécifiques devront être conclues.

Partenariats

Belgocontrol a examiné, en 2015, en profondeur des collaborations possibles avec des partenaires dans le secteur du contrôle aérien.

Concrètement, un accord-cadre a été conclu sur l’Aeronautical Information Management, soit la gestion des informations aéronautiques, avec la Défense. Une étude sur les possibilités de co-localisation et d’intégration a été finalisée et se trouve à présent sur la table du gouvernement en vue d’ une décision définitive. Suite à la panne de courant, la procédure de contingency avec le centre de contrôle arien militaire à Semmerzake a été revue et étendue.

À la demande des gouvernements belge et luxembourgeois, une étude de faisabilité et une analyse coûts-bénéfices ont été réalisées dans le cadre d’une synergie entre Belgocontrol et ANA-Lux. Un plan de gestion de projet a également déjà été élaboré pour la mise en oeuvre des deux études. La décision, concernant ces synergies, devrait tomber dans le courant de 2016. Belgocontrol et ANA-Lux ont aussi effectué un test de simulation des procédures de contingency l’année dernière.

Dialogue social

Au cours du deuxième semestre de 2015, la concertation sociale a débuté sur différents éléments. L’un d’eux concerne le dossier de la disponibilité qui traînait déjà depuis 2011. Un accord provisoire en la matière avait été conclu en 2014 dans l’attente d’un règlement définitif par le gouvernement. L’incertitude sur ce règlement a pesé sur le fonctionnement de l’entreprise. Un accord a été conclu en avril 2016 au sein de la Commission paritaire qui a ensuite été approuvé par le gouvernement.

Afin de renforcer les équipes, Belgocontrol a également recruté 43 nouveaux collaborateurs en 2015. En septembre, 13 candidats contrôleurs aériens ont débuté leur formation d’une durée de deux ans. En 2016 et 2017, ce seront plus de 30 candidats qui suivront leurs traces.

Situation financière saine

Après un résultat d’exploitation positif, mais modeste, en 2014, les chiffres de 2015 se sont encore améliorés. Belgocontrol a clôturé l’année avec un bénéfice de l’exercice de 24,7 millions d’euros. Et ce malgré le respect de l’engagement pris au sein du FABEC de faire baisser le Determined Unit Rate. Celui-ci s’élevait à 61,79 euros en 2015 alors qu’il était encore de 65,90 euros en 2014 (-6,2 %).

Suite à une gestion financière prudente, les pertes structurelles accumulées dans le passé se sont peu à peu résorbées. Alors qu’elles étaient encore de 60,9 millions d’euros en 2013, elles ont été ramenées à 35,2 millions d’euros en 2015.

Grâce à une situation financière plus assainie, Belgocontrol a mis en oeuvre son plan d’investissement, établi en 2014. Ce plan prévoit des investissements à hauteur de 97 millions d’euros. Différents projets ont été lancés en 2015, notamment pour les installations techniques, comme le nouveau système ILS (Instrument Landing System) à l’aéroport de Liège, le radar d’approche à Florennes et le système A-SMGCS (Advanced Surface Movement Guidance and Control System) pour le guidage du trafic au sol à l’aéroport de Charleroi. Des investissements semblables sont au programme dans les prochaines années.

« Le changement chez Belgocontrol est en marche », souligne Johan Decuyper, CEO de Belgocontrol. « Nous avons d’abord mis de l’ordre dans nos finances avant de procéder aux investissements nécessaires. Ces choix avaient déjà été posés en 2014 et il s’avère à présent qu’ils étaient bons. Les résultats de l’année dernière nous confortent dans notre conviction que nous devons poursuivre dans cette voie. Mais la prudence reste de mise. Ainsi, pour 2016, nous tenons compte de l’impact de l’attentat à l’aéroport national. En outre, le rythme accéléré des investissements commencera à peser sur le résultat. »

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À propos de skeyes

skeyes assure la sécurité et l’efficacité du trafic aérien en Belgique, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les contrôleurs aériens de skeyes guident plus de 3.000 avions chaque jour, soit plus d’un million de mouvements de vol par an. L’entreprise publique autonome est active au cœur de l’Europe, dans un des espaces aériens les plus denses et complexes du continent. skeyes est présente à Brussels Airport ainsi qu’aux aéroports d’Anvers, de Charleroi, de Courtrai, de Liège et d’Ostende. Grâce à son centre de contrôle CANAC 2, skeyes gère les mouvements de vol au-dessus de la Belgique et d’une partie du Luxembourg jusqu’à une hauteur de 7.500 mètres (*). L’entreprise compte près de 900 collaborateurs expérimentés qui sont au service de leurs clients : compagnies aériennes, aéroports, secteur aérien et autorités. skeyes développe également des services innovants en ce qui concerne les drones et contribue à un avenir durable du secteur aérien, entre autres en matière d’environnement. 

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