Belgocontrol veut aider à développer les parcs éoliens en Belgique
Belgocontrol veut collaborer activement au développement de l’énergie renouvelable dans notre pays. C’est pourquoi l’entreprise recherche en permanence des opportunités pour concilier la sécurité aérienne et les objectifs écologiques poursuivis par les différentes autorités de notre pays.
Belgocontrol a revu ses procédures d’avis concernant les demandes de permis de bâtir pour des éoliennes. Avant même d’introduire une demande, les promoteurs immobiliers obtiendront un aperçu des zones autour des installations aéronautiques, où des éoliennes pourront ou non être construites.
En ce qui concerne les éoliennes, Belgocontrol fournit un avis pour chaque demande de permis de bâtir dans les environs d’installations aéroportuaires. La proximité de grandes constructions, telles que des grues, bâtiments ou éoliennes, a un impact sur les systèmes de radionavigation, les systèmes radar et les systèmes de communication qui sont utilisés tant par le contrôle aérien civil que militaire. Elles peuvent perturber le signal de ces équipements, avec à la clé des conséquences pour le trafic aérien : un positionnement erroné d’avions sur l’écran radar, des avions qui ne sont pas détectés ou un dérèglement des systèmes d’atterrissage ne sont que quelques exemples. Garantir la sécurité du trafic aérien demeure évidemment la première préoccupation de Belgocontrol.
Aperçu sur une carte
En 2016, Belgocontrol a mené une étude approfondie sur l’impact d’éoliennes sur ses installations techniques. Sur base de cela, les critères utilisés par Belgocontrol pour formuler ses avis ont été affinés.
Les nouveaux critères ont permis d’élargir les zones bâtissables autour des installations aéronautiques : les zones interdites se situent dans un rayon de 10 km autour des radars secondaires, dans les zones de 10-16 km autour de ceux-ci, une étude devra être réalisée par un bureau d’étude externe. Pour protéger les radiobalises, les zones interdites ont été réduites d’un rayon de 5 km à 3 km et les zones où une limitation en nombre est d’application ont été réduites de 10 km à 7 km.
Les différentes zones sont clairement délimitées sur une carte générale complète. Trois zones types y sont indiquées avec les différentes conditions pour une demande.
- Dans les zones rouges (zones interdites), il n’est pas permis d’installer des éoliennes parce que l’impact sur les systèmes et opérations est trop important.
- Les zones oranges nécessiteront toujours une analyse. En fonction des dangers potentiels, l’analyse sera effectuée par un bureau d’étude externe (entre autres dans la zone de 10-16 km autour d’un radar secondaire) ou par Belgocontrol même (par ex. dans la zone de 3-7 km autour d’une radiobalise).
- Pour des éoliennes dans des zones bleu clair, Belgocontrol doit effectuer une analyse. Certaines conditions y sont également d’application, principalement en ce qui concerne la hauteur des éoliennes et une demande doit être introduite.
Les promoteurs immobiliers d’énergie éolienne peuvent au préalable estimer eux-mêmes la faisabilité du projet sur base de cette carte. Cela leur épargne l’introduction d’une demande superflue et les coûts d’études inutiles.
Avis plus rapides
Belgocontrol a également remanié le processus interne pour le traitement des avis. Grâce notamment à l’informatisation, le délai de procédure pour les avis préalables sera raccourci. Désormais, les avis restent aussi valables plus longtemps. Les avis préalables de Belgocontrol sont encore valables pour une période de 2 ans. Les avis officiels, remis dans le cadre d’une procédure de délivrance de permis, seront remis plus rapidement et valables pour la durée du permis.
Toutes les informations et les formulaires de demande pour des constructions temporaires ou définitives ont aussi été actualisés sur le site web de Belgocontrol, afin que les demandeurs puissent bien s’informer avant d’introduire une demande.
L’avis de Belgocontrol ainsi que d’autres avis liés à l’aviation sont centralisés à la Direction générale Transport aérien. Pour une délivrance de permis complète, d’autres avis dans des domaines ne relevant pas de l’aviation sont bien entendu encore nécessaires.
Ces dernières années, Belgocontrol a rendu un avis positif pour la majorité des demandes. Pour 2017, nous constatons déjà jusqu’à présent une augmentation considérable du nombre de demandes.
Le futur
Belgocontrol a lancé une étude de faisabilité sur comment réduire l’impact d’éoliennes sur les installations techniques existantes (tant pour les radars primaires et secondaires que pour les systèmes radio et de communication). L’introduction de technologies innovantes pourrait permettre de réduire davantage la taille des zones de protection autour des installations techniques. En concertation avec les autorités publiques compétentes et le secteur de l’énergie éolienne, on pourrait déterminer des zones, intéressantes pour le secteur de l’énergie éolienne, mais où la sécurité aérienne peut être garantie en tout temps.
Johan Decuyper, CEO de Belgocontrol : “Nous avons présenté notre approche modifiée aux organisations de coordination, qui ont réagi avec enthousiasme. Le Departement Omgeving (le département pour l’environnement du gouvernement flamand) a été impliqué, tout comme différents gouvernements provinciaux. Cette méthode lèvera de nombreuses ambiguïtés, évitera les tracasseries administratives et ouvrira des opportunités pour la construction d’éoliennes sans compromettre la sécurité du trafic aérien. De cette manière, Belgocontrol contribue à la transition énergétique et assume sa responsabilité sociétale.”