skeyes - La direction veut parvenir rapidement à un accord
La direction de skeyes veut donner du temps à toutes les parties impliquées dans la concertation sociale afin de discuter, au sein de leurs organisations, des propositions qu’elle a mises sur la table lors de la conciliation.
La direction souhaite reprendre ensuite la concertation dans le cadre du fonctionnement de l’entreprise. Le vendredi 10 mai, la Commission paritaire se réunira pour parvenir à un accord.
Dans l'intérêt de l'ensemble du secteur de l'aviation et de l'économie de notre pays, une issue rapide et positive à la concertation est nécessaire.
Update
Vendredi 3 mai 2019
Appel à privilégier l’intérêt général
La direction de skeyes est très consciente de l’impact que les tensions sociales au sein de l’entreprise engendrent sur l’ensemble du secteur aérien de notre pays. Ce secteur est un élément essentiel de notre économie qui, entre autres, emploie plusieurs dizaines de milliers de personnes. Les intérêts qui sont en jeu dépassent de loin le seul intérêt de skeyes en tant qu’entreprise et certainement celui de collaborateurs individuels.
La direction partage les inquiétudes des multiples stakeholders et de leurs collaborateurs – aéroports et compagnies aériennes en première instance – ainsi que des passagers et met tout en œuvre pour assurer la continuité du service. De nombreuses mesures supplémentaires ont été prises à cette fin, dont la coopération opérationnelle avec le contrôle aérien allemand DFS.
La concertation sociale a toujours bénéficié d’une priorité absolue au sein de skeyes. C’est ainsi qu’a été lancé le dialogue social concernant l’organisation et le règlement de travail après le préavis de grève de février. Cela a mené à un accord social au sein de la Commission paritaire le 22 mars 2019. En avril 2016, un accord avait déjà été conclu au sein de la Commission paritaire garantissant la continuité jusque fin septembre 2019. Pendant cette période, le recrutement maximal serait effectué. Entre-temps, 102 candidats contrôleurs aériens ont été recrutés, dont 32 sont en service et 42 en cours de formation. 28 candidats ont abandonné. Malheureusement, les engagements pris dans ces deux accords – qui sont contraignants pour l’ensemble des syndicats – n’ont pas été respectés par tous les collaborateurs.
Le 29 mars 2019, un processus de conciliation sociale a été initié par une décision du ministre de l’Emploi, de l’Économie et des Consommateurs entre la direction et les organisations syndicales de skeyes afin de continuer à mener à bonne fin la concertation sociale et d’essayer de trouver un accord. Entre-temps, des efforts ont été entrepris pour continuer à fournir le service aux clients.
La demande principale qui restait du côté des employés pour la conciliation concernait la réduction du temps de travail. La direction a fait plusieurs propositions fortes à ce sujet, entre autres une diminution du temps de travail de 35 à 32 heures par semaine pour CANAC et la tour de Bruxelles-National et à 30 heures pour l’aéroport de Liège, avec des mesures d’accompagnement et des primes. L’ensemble des propositions représente un coût de 7,5 millions d’euros ou 25.000 euros par an et par contrôleur aérien concerné. Cependant, elle a dû constater que certains partenaires n’étaient pas disposés à faire des compromis. Les contre-propositions qui ont été présentées par la CSC prévoyaient beaucoup moins que 32 heures de travail par semaine, couplé à une augmentation salariale et des primes plus élevées ainsi que des restrictions supplémentaires pour le trafic aérien, avec de très lourdes conséquences pour les aéroports, les compagnies aériennes et les passagers. Dans cette proposition, les arrangements de travail sont basés uniquement sur la bonne volonté, le volontariat et des stimulants financiers. Les derniers mois ont clairement démontré que, de la sorte, le service n’a pas pu être assuré comme il aurait dû l’être.
De plus, les engagements pris au début de la conciliation n’ont pas été respectés pendant les négociations.
Vu l’attitude de la CSC, la poursuite de la conciliation n’avait plus de sens.
skeyes s’engage à continuer à livrer à ses clients les services qu’ils méritent. Elle se sait appuyée par la grande majorité des membres du personnel qui ne souhaitent pas voir l’avenir de l’entreprise hypothéqué par quelques individus et qui veulent agir de manière respectueuse et collégiale envers tant d’autres employés de la communauté aérienne qui doivent remplir leurs tâches dans des circonstances souvent plus difficiles ainsi qu’envers les aéroports, les compagnies aériennes et les passagers qui subissent en premier lieu les conséquences de la situation actuelle. Les emplois de bon nombre de collaborateurs dans d’autres entreprises sont également en danger si cela ne se produit pas.
skeyes est prête à continuer à dialoguer et prendra entre-temps les mesures nécessaires pour faire respecter les accords et pour garantir les services au secteur aérien. La direction compte pour cela sur les membres du personnel et les stakeholders, dont les autorités et les instances syndicales supérieures.